Femmes, enviez-la. Tandis que dans la
foule
Votre vie inutile en vains plaisirs
s’écoule,
Et que votre cœur flotte, au hasard entraîné,
Elle a sa foi, son but et son labeur donné.
Enviez-la. Qu’il souffre ou combatte, c’est
Elle
Que l’homme à son secours incessamment
appelle,
Sa joie et son appui, son trésor sous les cieux,
Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux,
La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel
ramène
Vers cette arche en danger de la famille
humaine,
Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour,
Pour branche d’olivier a rapporté l’amour.
Louise Ackermann